Bernard Verlhac, dit "Tignous", avait cela en commun avec son animal fétiche - le panda – qu’il était un cœur tendre, mais du genre impressionnant quand il se mettait en colère. Et en ce mardi de l’été 2013, Tignous était en rogne. Ce qui tourmentait le dessinateur de Charlie – il officiait alors également à Marianne où nous étions collègues –, c’était une information selon laquelle les deux policiers chargés de la sécurité de Charb allaient certainement être réaffectés, car considérés comme une "protection de confort".