Inspirant. C’est le mot réflexe, le terme pavlovien, la clochette verbale. "Merci pour ce témoignage inspirant, merci pour cette conférence inspirante." Toujours ce même adjectif, après chaque prise de parole, comme un tic de langage. Le mot qu’on dégaine quand on veut être aimable sans trop s’engager. Comme s’il n’existait plus rien d’autre dans notre vocabulaire pour saluer un discours, une histoire, un récit de vie. Il suffit d’un revers surmonté, d’un rêve poursuivi ou d’un projet accompli pour mériter le label.